Cette condition représente le fondement même de tous les autres droits : une personne ne peut jouir de tous les droits de l’homme que si elle fait partie intégrante de la société. Le droit de vivre dans la société est étroitement lié aux droits fondamentaux, notamment la liberté individuelle, le droit au respect de sa vie privée et familiale et le droit de ne pas être soumis à des peines ou traitements inhumains ou dégradants, mais il constitue aussi un droit à part entière inscrit dans la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.
Les travaux de la sociologie qui ont investi le champ du handicap ont mis l’accent sur les facteurs sociaux dans le processus d’inclusion. D’un point de vue conceptuel, la sociologie adopte une approche résolument éco-systémique, contrairement au modèle individuel et social. Ainsi, pour de nombreux auteurs, il est important de prendre en compte l’environnement, et donc d’agir sur les obstacles de l’environnement afin d’assurer l’inclusion et l’équité. De plus, il apparaît que l’insertion dans des réseaux sociaux (familiaux, éducatifs, professionnels, associatifs, amicaux, etc.) crée les conditions de l’inclusion et de l’acceptation du handicap dans la société.
Structuré entre le maintien à domicile, vécu par certaines personnes comme une source d’isolement et d’exclusion sociale, et l’hébergement en institution, synonyme pour d’autres de perte d’espace et de liberté, le dispositif historique d’accompagnement des personnes en situation de handicap n’apporte plus à bon nombre d’entre elles la réponse qu’elles attendent en réponse à leur besoin légitime d’inclusion et d’insertion pleine et entière dans la cité.
Un nombre croissant de personnes handicapées souhaite choisir son habitat et les personnes avec qui le partager le cas échéant. Elles expriment une forte demande de projet social et de services associés au logement dans un environnement adapté et sécurisé qui garantisse conjointement inclusion sociale et vie autonome en milieu «ordinaire». Ces formes d’habitat, plus souples, et aussi parfois plus économiques pour des personnes handicapées aux revenus souvent modestes, apportent une réponse complémentaire au logement ordinaire et à l’hébergement en institution.
"L'approche participative est fondée sur l'établissement d'un dialogue permanent entre populations et agents techniques, sur le respect mutuel et le principe du partenariat." ("Les approches participatives" Dominique Paturel)
Cette approche cautionne la construction d'un projet de vie sociale et partagée en adéquation avec les besoins et envies de chaque locataire, par des rencontres en amont de la création du projet.
Elle permet également la rédaction de la charte de vie sociale et partagée que signera chaque locataire avant son entrée à Ty Caroline.